Au cœur de la pierre
O pierres ! Faites que ma vie s'inscrive dans votre pureté !
Détachez-la du sable où je la vois accrochée.
D'aucune marée elle n'a pu tirer sa vérité.
Serait-ce de n'avoir rien mérité ?
Et le vent qui rudoye son visage,
Pourquoi le marque-t-il à tous les rivages ?
Serait-ce qu'il ne connaît pas son âge ?
Serait-ce… l'empreinte du sage ?
Griffée au sable des marées,
Par le vent gifflée,
Comment veut-on que je la reconnaisse ?
Sable et vent, je vous l'enlève sans pitié.
Je vous préfère la pierre et son éternelle vérité.