On dit souvent que la vie est un roman. Lorsque nous passons le cap important de notre existence (mariage, passage à 40, 60 ans, etc.), nous connaissons des émotions que nous aimerions partager avec les nôtres et, si nous estimons qu'il nous est arrivé plus de choses que le commun des mortels, c'est légitimement que nous pouvons construire le projet de les écrire pour un public plus large.

Cet article aidera sans doute ceux qui désirent laisser par écrit une trace de leur vie, ou qui désirent faire de l'écriture une carrière à temps complet ou partiel, ou tout modestement un hobby plus ou moins rémunérateur. Il apportera des conseils utiles à ceux qui ont déjà gravi des échelons et sont entrés dans la logique d'une retraite à moyen ou long terme. Il s'agira de réflexions et de projets placés sous le signe de la durée. J'ai lu un jour un auteur qui écrivait : "si vous ne réfléchissez pas à votre futur, vous n'en aurez pas." Ce n'est pas tout à fait exact, car il y a des exemples d'écrivains ayant commencé sur le tard et qui n'avaient jamais pensé devenir un jour écrivain. Mais c'est un message pertinent pour les jeunes de tout âge, pour les assurer qu'ils seront plus à l'aise dans une carrière d'écrivain à 60 ou 70 ans, à condition d'avoir fait un travail préparatoire.

Logés à la même enseigne

Pour vous, futur écrivain débutant, le passé c'est maintenant. Des notes seront plus fructueuses avec l'âge. Pour se rappeler les détails d'une conversation, il faut les noter.

Ce n'est pas seulement une affaire d'âge. Les professionnels de l'écriture (écrivains confirmés, éditeurs, animateurs d'atelier, etc.) savent trouver des mots pour conseiller et orienter les néophytes vers une gestion autonome de projets d'écriture. Mais à défaut d'avoir la chance de rencontrer un tel mentor, il restera à chacun de savoir profiter de la moindre opportunité (comme celle de lire le présent article !) pour se mettre le pied à l'étrier. D'ailleurs, est-ce uniquement pendant la retraite qu'il convient d'écrire ? Question saugrenue dont la réponse, néanmoins, rappelle que ce qui est vrai pour le futur retraité le sera aussi pour le (la) jeune de 25 ans qui rêve de publier son premier livre à 30 ans.

Tout homme ou femme d'âge moyen devrait se préparer à des séries de surprises au fil des années qui passent. Et préparer son entrée dans un Nouveau Monde, un monde rayonnant de gens intéressants, revigorant et ouvert a de nouvelles idées, de nouveaux styles.

Cela peut même amener de nouveaux challenges et de nouvelles opportunités à l'expression personnelle. Au moment ou l'on se remet du choc de la retraite, il est temps de trouver l'énergie dans de nouvelles façons de communiquer (internet, sports, randos, etc.) et l'écriture est l'une de celles qui recèlent le plus de joie et de passions. Quand, soutenue par les pouvoirs publics et portée par les médias elle sera vraiment à la portée de tous, les mieux placés pour y réussir seront ceux qui seront préparés à cette révolution culturelle.

Ne pas se trouver en reste avec les voisins

Lors d'une soirée chez un voisin, vous rencontrez une personne revenant de voyage et racontant ses aventures. En rentrant chez vous, vous vous dites que si vous aviez le temps, vous pourriez écrire un livre sur lui. Mais vous laissez tomber l'idée.

Les écrivains professionnels savent qu'être écrivain est en partie être un chasseur, toujours en alerte, à la traque de nouveaux personnages, de nouvelles idées, en empruntant de nouveaux chemins. Vous étudiez le terrain et attrapez les idées, les personnages. Ne les perdez pas.

Écrivez ce dont vous pourriez vous souvenir, pas demain, ni la semaine prochaine, mais maintenant. Répertoriez tout dans un cahier, un journal, un bloc, tout ce qui est encore frais dans votre esprit. Plus tard, transférez tout dans un cahier de notes claires, sans abréviations, il arrive qu'une semaine après on ne puisse relire ses notes. Vous pouvez les dactylographier, c'est aussi bien. L'élément qui a le plus de valeur est un carnet avec des idées, des descriptions, des conversations et des expériences personnelles.

J'ai entendu un jour quelqu'un comparer un écrivain à un aspirateur qui avale des intrigues, des personnages et des situations pour former une partie de ses écrits futurs, d'où, l'importance du passé.

Pour vous, futur écrivain à la retraite, le passé c'est maintenant. Des notes seront plus fructueuses, car la mémoire peut être défectueuse avec l'âge (souvenir des noms, des dates, des conversations). Pour se rappeler les détails d'une conversation, il faut les noter.

Si nous voulons être des écrivains crédibles, lisibles, divertissants, si nous voulons intéresser les gens, nous avons besoin de bien plus que des idées vagues sorties de notre mémoire.

Le bon moment pour mettre nos souvenirs en ordre, c'est quand nous les créons. Ils doivent être stockés, ce peut être dans un journal. C'est la forme la plus difficile, mais aussi la plus efficace d'autodiscipline.

Notre mémoire est sélective

Nous avons des idées vagues qui seront influencées par des préjugés ou des désirs rencontrés sur notre itinéraire vers la maturité.

Si nous voulons être des écrivains crédibles, lisibles, et divertissants, si nous voulons intéresser les gens, nous avons besoin de bien plus que des idées vagues sorties de notre mémoire, d'autant plus qu'une fois imprimés, nos écrits seront soumis à la critique.

Le bon moment pour mettre nous souvenir en ordre, c'est quand nous les créons. Ils doivent être stockés, ce peut être dans un journal. C'est la forme la plus difficile, mais aussi la plus efficace d'autodiscipline.

Notre journal

Certaines personnes peuvent trouver difficile de se retenir d'y inclure des éléments, des souvenirs intimes, mais ceci peut être plus tard bien plus révélateur qu'un rapport sur un autre fait. Un journal doit être un travail de routine pour celui qui le tient. Les journaux intimes deviennent des livres en eux-mêmes. Certains sont devenus des best-sellers, mais des médiocres, des mines de trésors pour des scientifiques, des historiens, des écrivains de fiction. Ils peuvent être une base solide pour des articles que vous souhaitez écrire pour des magazines. Ils évitent des visites dans les bibliothèques ou dans des archives à la recherche de renseignements sur le passé.

Le livre de bord ou compte-rendu

Tout le monde ne peut pas tenir un journal et tous les écrivains ne considèrent pas un journal comme la meilleure source de souvenirs. Beaucoup de personnes commencent un journal et s'arrêtent en cours.

Un compte rendu permet de revoir, annuler ou ajouter des éléments. Le compte rendu est comme un ami qui vous suivra jusqu'à la fin de votre carrière. On peut même éliminer certaines parties si nous jugeons qu'elles sont vraiment sans valeur. Mon compte rendu du livre de bord me sert comme une banque de données à laquelle je me réfère en cas de besoin. Cela aide encore plus s'il est correctement indexé. Vos habitudes journalistiques se développent au fur et à mesure. Commencer par un descriptif rapide de votre histoire. Quand une idée nouvelle vous vient, ajouter là à l'histoire. Ainsi vous constituez un stock pour le futur. Les livres de bord ont tendance à grossir et à devenir souvent peu maniables. Il est préférable de bien les organiser. Pour cela l'informatique peut être très utile.

S'organiser

Tout d'abord, décider quel sujet je vais écrire. Je peux avoir deux ou trois sujets en tête en même temps. Pour chacun d'eux, je me procure un épais cahier d'exercices et je le divise en sections avec les titres ouvrant différents aspects du sujet.

Quant un cahier sur le sujet grandit de manière alarmante et que le sujet n'est pas au point, je commence par une section dans laquelle j'entre une ébauche de titres, un paragraphe ou deux descriptifs sur le sujet qui traite le livre et un synopsis, même peut-être l'ébauche d'une liste de chapitres.

Puis je commence une section dans laquelle je répertorie les sources possibles d'informations dont je vais avoir besoin (à qui puis-je parler, écrire ou que puis-je lire sur le sujet ?). J'ai besoin de ces renseignements très tôt. Évidemment, il n'est pas possible de connaître toutes les sources possibles du début, c'est une liste qui s'accroît à mesure que la connaissance s'élargit. Mais autant que possible je comble des lignes d'information avant de commencer à écrire. Mon compte rendu grossit et avant qu'il ne soit terminé, je commence à travailler sur le descriptif général du roman. Après environ six mois, j'ai d'abord l'idée d'un thème, je ferme mon journal sauf pour indiquer les données de dernière minute et je commence à écrire la première ébauche.

Tous les systèmes sont bons

Des carnets pour chaque section, chaque section représente un thème, une idée, des personnages.

Des classeurs rangés alphabétiquement par thèmes et contenant toutes les sources d'information (journaux, magazines, photos, etc.).

Trouver du temps : pas de planning, il faut être toujours à l'affût de renseignement.

Prise de notes dans les sections concernées.

Temps de l'écriture : crée une ébauche, un descriptif détaillé.

Moment de l'histoire finale ; après environ trois mois, conclure par une correction, vérification avec les notes.

Il existe aussi une autre alternative au journal ou compte rendu. On peut aussi utiliser l'enregistrement des notes sur une bande audio : indexer les bandes-son et les conserver de manière organisée. On peut aussi tout enregistrer et organiser sur un ordinateur.

Aucune méthode ne convient à tout individu. Après tout, ce n'est pas le support qui importe, mais plutôt ce qu'on y met.

Un dernier mot : lisez beaucoup. Lisez les genres de livres que vous aimeriez écrire, des livres d'auteurs que vous aimez et dont le style d'écriture vous attire. Vous pouvez dire que vous n'avez pas le temps, mais essayez de lire dans le bus, les avions, dans le train ou une demi-heure le soir dans votre lit.

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