Laisser une trace écrite. Regarder en arrière, se demander d'où l'on vient. À travers la parole et les mots, retrouver ses racines. Partager cela avec ses proches. Panser ses blessures. C'est tout cela que permet le récit de vie.

écrire une autobiographie

Se plonger dans  ses souvenirs d'enfance, se faire témoin d'une époque, transmettre une histoire aux générations futures…

Qu'est-ce qui pousse au récit de vie ? Souvent, plusieurs motivations s'entrecroisent. Le récit de vie part du passé, mais il concerne aussi le présent et l'avenir. Il est fondamental que ces trois temps interviennent dans le récit.

Les effets bénéfiques du récit de vie

Se raconter aide à prendre de la distance et à donner un sens à son existence. L'intérêt de l'écriture est qu'on peut se relire, redécouvrir ce qu'on a écrit et s'étonner. Écrire fait bouger des choses à l'intérieur, c'est transformateur, ça permet de travailler sur soi-même, ensuite, si l'on en a envie. Le récit de vie accueille également des personnes en dépression, en burn-out, en souffrance. Les gens ont besoin de retrouver des points de repère, de comprendre comment ils en sont arrivés là. Nous vivons dans une société où tout le monde est censé aller bien, où la tristesse ne peut pas toujours être exprimée, où les deuils sont difficiles à faire.

À des choses qui s'écrivent et qui ne peuvent pas se dire, et il y a des choses qui peuvent se dire, mais pas s'écrire. L'écrit reste et la parole s'envole. C'est important de bien placer les frontières entre l'un et l'autre.

Malgré les effets thérapeutiques de l'écriture, il ne s'agit pas d'une psychothérapie. Si se plonger dans un récit de vie peut aider à réfléchir sur soi-même, cela ne remplace pas une démarche auprès d'un psychologue, qui peut se faire en parallèle si nécessaire.

(Re)construire son histoire

La mise en récit : une façon de se réapproprier le passé, de lui attribuer un sens, lequel évoluer, avec le temps. Nos histoires de vie sont toujours des sortes de romans. La fiction fait partie de la manière dont on construit ou reconstruit sa propre histoire.

Michel peut en témoigner "Une de mes sœurs, après avoir lu mon récit, m'a dit 'mais enfin, ce n'est pas comme ça que cela c'est passé !'. C'est là que j'ai compris qu'on n’écrit pas l'histoire, mais son histoire."

Replacer ses souvenirs dans un contexte historique, sociologique, familial, avec le recul des années, constitue une démarche puissante. Dans une société où l'on est de plus en plus isolé, le récit de vie se présente comme un correctif qui permet aux gens, livrés à eux-mêmes, de retrouver leurs racines, ce qui fait leur identité. L'exercice leur permet de sortir de certains déterminismes sociaux, de prendre de la hauteur, d'offrir une autre image à leurs enfants, leurs petits-enfants. On ne peut changer son rapport avec le passé, et donc le présent.

Pour soi, mais aussi pour les autres

Si elle n'est pas obligatoire, la diffusion du récit de vie n'en est pas moins une étape clé du processus pour ceux qui choisissent de la franchir. Il y a des choses qui s'écrivent et qui ne peuvent pas se dire. La publication va être créatrice de liens avec les lecteurs, elle peut libérer la parole, susciter l'émotion et l'évocation d'autres souvenirs. Elle peut donner lieu à des retours positifs et négatifs qu'on n'attendait pas. Il faut y être préparé.

La publication du livre de Michel lui a donné l'occasion d'aplanir certains contentieux avec son père : "Cela a aussi permis de rétablir le courant au sein de ma famille, que ce soit avec mes fils ou avec mes frères et sœurs." Le récit de vie peut ainsi régénérer du dialogue et faciliter les échanges sur certains sujets, dans un climat plus apaisé, l'écriture ayant permis de déposer les choses.

On écrit différemment selon que l'on s’adresse pour soi-même ou à destination d'un public plus ou moins large. Dès qu'on pense à diffuser ou publier ses écrits, il faut être conscient que ça sort du cadre protecteur de l'atelier d'écriture. Ça va être lu, notamment par l'entourage, qu'on ne peut empêcher de réagir. Le manuscrit doit être retravaillé dans cette optique. L'attrait pour l'autobiographie ou le portrait provient d'un besoin de renouer avec sa famille, avec les lieux que l'on habite, avec le passé.

Quel que soit le désir qui les motive, témoignages, portraits et récits de vie plongent au cœur de l'humain ceux qui les produisent et ceux à qui ils sont offerts.

Source : extrait journal "en marche" du 15-10-2020

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