Pour bien vendre un livre, et dépasser le cadre restreint des amis et connaissances de l'auteur, la seule diffusion ne suffit pas. La présentation de l'ouvrage, la promotion auprès des libraires, la publicité, les animations sont autant de moyens de communication susceptibles de favoriser la vente.

La présentation du livre

Le choix du titre revêt une grande importance. Il permet d'identifier le livre et présente souvent un intérêt commercial indéniable. Qu'il soit évocateur, précis ou attractif, il fait partie intégrante de la présentation de l'ouvrage.

La première de couverture (la face du livre) joue également un rôle déterminant. C'est le premier contact avec l'oeil du lecteur mais aussi du libraire. Elle présente également une crainte et un espoir pour l'éditeur qui sait qu'une couverture réussie facilite le lancement du livre. Elle doit éveiller la curiosité, inviter le lecteur à saisir l'ouvrage, le prendre en main et aller plus loin pour découvrir le contenu.

Au-delà des recommandations classiques (titre lisible dans le tiers supérieur de l'ouvrage, nom de l'auteur en corps de caractère important et au-dessus du titre s'il s'agit d'un auteur connu, charte graphique pour les collections…), nous nous garderons bien d'émettre des propositions définitives pour réussir une couverture !

Elle est aussi l'objet de fréquents désaccords avec l'auteur. C'est pourquoi il est rarement invité à donner son avis…

Si la première de couverture doit attirer le regard, la quatrième (le dos du livre) doit nécessairement influencer favorablement le lecteur. Elle doit présenter un texte plutôt court de préférence. Ce texte est rédigé dans le seul but d'inviter à le lire en donnant l'envie d'en savoir plus. Il présente soit l'auteur soit un résumé du livre, soit les deux. Il peut reprendre les premières phrases de l'ouvrage.

Le livre est un objet, la qualité des graphismes, la souplesse de sa couverture, la qualité de sa reliure suivant les cas, l'effet produit par une jaquette, son format et son épaisseur jouent un rôle déterminant dans l'acte d'achat.

Bien que très éloignés de l'oeuvre de l'auteur, le format et l'épaisseur influencent quelquefois l'acheteur et lui laissent une impression de quantité (papier bouffant !), de qualité (le format), de contenu ou d'intimité (l'opuscule) qui relèguent au second plan le prix affiché.

La presse et la publicité

La diffusion sera d'autant facilitée si la presse (quotidien, hebdomadaires, mensuels spécialisés) est informée de la parution. Pour gagner du temps, il est d'usage de préparer un "prière d'insérer". Ce texte, d'un feuillet maximum de 1500 signes, présente l'ouvrage et son auteur. Il invite bien évidemment le lecteur à découvrir le livre, mais à la différence de la quatrième de couverture qui a une fonction purement commerciale, il est rédigé avec une intention claire d'informer. Rappelons qu'il est soumis à l'aval des journalistes. Le "prière d'insérer" est accompagné de "service de presse". Il s'agit des ouvrages quelquefois dédicacés, envoyés à titre gracieux aux critiques et journalistes spécialisés. Les bonnes critiques sont souvent reprises pour constituer un dossier de presse à l'attention des libraires ou enrichir les encarts publicitaires.

La publicité est également un moyen de démultiplier l'information dans les médias et, il faut bien l'avouer, de faciliter le soutien de la presse par la publication d'articles critiques et de rédactionnels. La publicité fait vendre, elle prolonge l'effet des articles de presse par ses passages répétés.

En fonction de ses moyens, l'éditeur fait appel à un attaché de presse pour les relations avec la presse. Un contrat auprès d'une agence de publicité viendra compléter le plan publicitaire. Rien de tout cela pour un petit éditeur et encore moins pour un auteur-éditeur. Leur tâche ne leur sera pas facilitée et ils devront beaucoup insister et faire preuve de persuasion pour obtenir une couverture médiatique susceptible de déclencher le bouche-à-oreille propice à de meilleures ventes.

La promotion auprès des libraires

Pour sensibiliser le libraire, il convient de lui démontrer que le lancement d'une nouveauté dépasse le cercle confiné des initiés et des clients habituels. Les articles de presse parus, le plan publicitaire à venir doivent être exposés pour emporter son sentiment favorable. La fourniture de PLV (publicité sur les lieux de vente) viendra compléter la promotion (affiches, tracts, présentoirs de comptoir…)

Les séances de dédicaces sont également appréciées. L'auteur est invité à signer et dédicacer son livre. L'initiative de l'organisation de ces séances revient souvent à l'éditeur. Le libraire est sollicité pour inviter ses clients, les journalistes et les personnalités locales. C'est aussi une excellente occasion pour demander au libraire d'aménager spécialement une vitrine. Il est rare qu'un auteur refuse ce genre d'évènement, les occasions de rencontre ne sont pas si fréquentes pour échanger avec ses lecteurs.

Source : Thierry Luca - Le guide de l'auteur et du petit éditeur. Ed. Juris

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