Apprendre à écrire un livre !

Rédiger un texte de façon efficace !

Il est difficile d'écrire un texte de A à Z, sans préparation, sur une feuille blanche. Voici quelques conseils pour écrire de façon plus efficace.

auteur qui écrit sur une feuille blanche

Les auteurs distinguent cinq stades dans l'acte d'écriture :

  1. La réflexion: Pourquoi ai-je décidé d’écrire un livre ? Quel sera précisément le sujet de mon livre ? À qui je destine ce livre ? Quel type de livre je veux écrire ? S’il n’y avait qu’un seul message à retenir de mon récit, quel serait-il ?
  2. La documentation: collecter des éléments utiles par écrit, oral ou réflexion personnelle.
  3. La composition: mettre tous ces matériaux dans l'ordre le plus approprié (création d'un plan d'écriture).
  4. La rédaction du brouillon: où l'on doit chercher surtout à enchainer logiquement les idées.
  5. La finition: relecture, corrections et améliorations diverses, notamment le titre, l'introduction, les renvois bibliographiques…

Comme chaque étape conditionne la suivante, toute insuffisance, erreur ou omission, à une étape se répercutera sur les suivantes. D'où l'importance cruciale des premières étapes (créatives) qui ne sont pas moins capitales que les dernières (correctives et rigoureuses) sur lesquelles tout le monde met spontanément l'accent (bon français, orthographe…). Rien ne sert de fignoler les finitions si la maison n'a pas de bonnes fondations…

À chaque étape « écrire » prend un sens nouveau : techniquement, par exemple, jeter des idées sur le papier n'est pas la même chose que corriger l'orthographe.

 

Pourquoi écrire est difficile ?

Parce qu'écrire, c'est en vérité, mener de front au moins six opérations techniques distinctes :

Suivre en permanence un axe : le plan, (Élaborez un plan.) Il vous servira de guide tout au long de l'écriture. L’établissement d’un plan est une étape incontournable lorsqu’on s’apprête à écrire un livre, que ce soit un récit de vie, un guide pratique, un roman, bref, quel que soit l’ouvrage. Difficile d’imaginer un architecte qui construirait un pont ou un immeuble de dix étages sans élaborer de plan !

Trouver les mots qui les expriment. La richesse de la langue française nous donne une grande liberté dans le choix du vocabulaire. Pourtant, ce n’est qu’une liberté apparente, car chaque mot a un sens tellement précis qu’on ne peut le choisir au hasard.

Construire les phrases qui articulent ces mots. Écrivez ce qui vous vient à l’esprit sans chercher à corriger les fautes d’orthographe et sans chercher la perfection au niveau du style. C’est un premier jet, votre écriture doit être spontanée.

Respecter l'orthographe et la grammaire. Prenez tout votre temps pour apporter des corrections, c'est une étape incontournable dont dépendra également la qualité de votre livre. Faites 2 ou 3 relectures espacées, dont une relecture à voix haute pour chasser les oublis. Vous pouvez utiliser un correcteur de texte, mais avec prudence, car il peut vous induire en erreur. Ils ne sont pas infaillibles. Mais aussi imparfaits soient-ils, ils vous permettront d'éliminer un certain nombre d'erreurs comme les fautes d'étourderie. Basiques, ils peuvent vous dépanner pour des mots connus ou simples ou encore pour repérer des erreurs de frappe. Mais ne vous y fiez pas les yeux fermés, ils laisseront passer de nombreuses fautes ou pire, pourront vous induire en erreur par exemple sur certains accords. Il existe également des correcteurs payants comme Antidote. Utilisés le plus souvent par des professionnels, ces logiciels sont beaucoup plus performants. Ils ne traquent pas uniquement les fautes, mais aussi le style, en vous signalant par exemple les répétitions.

La relecture. Laissez passer une quinzaine de jours avant de l’effectuer. Vous verrez des choses que vous n’aviez pas vues auparavant. Ne vous concentrez plus sur l’orthographe, mais uniquement sur l’histoire comme si vous la découvriez pour la première fois.

Respecter la mise en page. Votre texte a été entièrement saisi avec un logiciel de traitement de texte. Une fois que tout est bon sur le plan de l’écriture, il va falloir effectuer la mise en page de votre document afin de le faire imprimer sous la forme d’un vrai livre. Quel format choisir ? Quelles marges ? Quel espace entre les lignes ? Comment numéroter les pages ? Quels types et quelles tailles de polices choisir ? Quelles particularités pour les premières et dernières pages ? Où commencer les chapitres ?

Un dernier conseil très important : prenez plaisir à écrire

 

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Nouveaux articles

Les écrivains qui vous ont précédé ont ouvert le chemin

Qu'ils soient universels ou plus contemporains, les ressorts dramatiques sont à la base de la tension que vous imprimez au récit de votre intrigue. Il vous suffit de suivre la trace de vos glorieux aînés pour choisir les vôtres.

Le mot drame vient du latin drama qui signifie « pièces de théâtre ». Au sens figuré, c'est un événement tragique. En littérature, c'est l'ensemble des situations, des leviers ou des ressorts qui créent le suspense.

Faites Appel aux ressorts dramatiques universels

Vous êtes victime du syndrome de la page blanche ? Alors, n'hésitez surtout pas à emprunter la liste ci-dessous !

Ces leviers dramatiques ont été répertoriés par Georges Polti, dans son livre les 36 situations dramatiques, publié en 1895[1]. Il se fonde sur les ressorts archétypaux qui gouvernent notre psyché depuis l'origine de l'humanité. Ces recettes sont éprouvées pour leur efficacité à générer de l'émotion chez votre lecteur et l'inciter à poursuivre sa lecture. Choisissez l'une d'elles au centre de votre intrigue ou combinez-en plusieurs. Le résultat est garanti.

  • Le héros implique de l'aide pour un être cher, pour expier une faute, pour solliciter la reddition d'une relique (Les Phrygiens d'Eschyle), ou pour trouver l'hospitalité (Blanche-Neige des frères Grimm).
  • Le héros sauve un condamné (Don Quichotte, de Cervantes).
  • Le héros se sacrifie pour un proche (amis, membre de la famille, personne aimée, enfants…) ou pour sa communauté. Il peut offrir sa vie, son confort, son avenir, un objet précieux, son travail, sa santé… (Eugénie Grandet d'Honoré de Balzac)
  • Le héros cherche à venger un enfant ou un proche qui a subi une injustice intolérable, un vol, un viol ou un assassinat (Colomba de Mérimée).
  • Le héros est traqué et cherche à échapper à ses poursuivants (le fugitif du réalisateur Andrew Davis)
  • Le héros subit une défaite ou est confronté aux désastres de son univers (la débâcle d'Émile Zola).
  • Le héros se venge personnellement du mal ou du préjudice dont il a été victime (le comte de Monte Christo d'Alexandre Dumas père).
  • Le héros se révolte contre un autre individu, un groupe, une pression sociale, familiale, un ami, un mari, une femme, un rival... (Antigone de Jean Anouilh).
  • Le héros tente de conquérir un être aimé, un royaume, une condition sociale, un être ou un objet précieux (Salammbô de Gustave Flaubert).
  • Le héros est kidnappé (le silence des agneaux réalisés par Jonathan Demme).
  • Le héros réseau une énigme complexe (le symbole perdu de Dan Brown).
  • Le héros tente d'obtenir un objet convoité ou d'atteindre un but inatteignable (l'île au trésor de Roberts Louis Stevenson).
  • Le héros voue une haine profonde à un autre personnage ou à un clan (La marâtre Folcoche dans Vipère au poing d'Hervé Bazin).
  • Le héros entre en rivalité avec un proche pour un amour, un bien, un statut ou parce qu'il désire parvenir à la même situation (Pierre et Jean de Guy de Maupassant).
  • Le héros commet un adultère Il tue un autre personnage pour posséder son mari ou sa femme (ascenseur pour l'échafaud réalisé par Louis Malle).
  • Le héros, pris de folie, tente de commettre un meurtre (la bête humaine d'Émile Zola).
  • Le héros commet une erreur fatale (Hercule Poirot quitte la scène d'Agatha Christie).
  • Le héros tue l'un des siens sans le savoir (Lucrèce Borgia de Victor Hugo).
  • Le héros sacrifie sa vie à un idéal, le bonheur des siens, sa foi, sa parole, son honneur, son devoir, la raison d'État (Bérénice de Racine).
  • Le héros sacrifice sà vie pour la passion qu'il porte à un proche ou un être aimé (Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand).
  • Le héros sacrifie tout à une passion destructrice (l'alcool, dans l'assommoir d'Émile Zola).
  • Le héros sacrifie un proche pour un idéal qu'il croit supérieur, comme la foi où l'intérêt public (Iphigénie d'Eschyle).
  • Le héros se bat à armes inégales : son adversaire est plus fort que lui (1984 de George Orwell).
  • Le héros trompe son conjoint : l'adultère entraîne la désorganisation et la déroute du couple, de la famille, voire du clan (Madame Bovary de Gustave Flaubert).
  • Le héros subit un crime d'amour, viol, prostitution, adultère, inceste (La dame de la Chine du Nord de Marguerite Duras).
  • Le héros apprend le déshonneur d'un être aimé et en éprouve de la honte (la dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils).
  • Le héros est empêché dans son amour pour un autre personnage par un individu, un groupe, la société (Roméo et Juliette de William Shakespeare)
  • Le héros aime son ennemi (Les séduisantes adversaires de James Bond dans les romans d'Ian Flemming).
  • Le héros, dévoré par son ambition, est prêt à tous (Julien Sorel dans le rouge et le noir de Stendhal).
  • Le héros lutte contre Dieu ou des dieux (Ulysse dans l'odyssée d'Homère).
  • Le héros commet des actes regrettables par jalousie (Maigret se trompe de Georges Simenon).
  • Le héros est injustement condamné (Jean Valjean dans les misérables de Victor Hugo).
  • Le héros, coupable de mauvaises actions, est rongé par les remords (crime et châtiment de Fedor Dostoïevski).
  • Le héros vit des retrouvailles après une longue absence (Le retour de Martin Guerre réalisé par Daniel Vigne)
  • Le héros traverse l'épreuve du deuil d'un personnage aimé (les âmes grises de Philippe Claudel).
  • Le héros commet un crime d'amour (Carmen de prospère Mérimée).
  • Le héros est confronté à de dangereux psychopathes (Hannibal Lecter). Les origines du mal de Thomas Harris).
  • Le héros tente de sauver un autre personnage, un groupe, l'humanité (Bruce Willis dans Armageddon réalisé par Michael Bay).
  • Le héros provoque une catastrophe, une destruction physique ou psychologique (Les diaboliques de Jules Barbey d'Aurevilly).
  • Le héros est confronté au pouvoir politique (Power Games de Tom Clacy)
  • Le héros est confronté au pouvoir économique (L'imprécateur, de René-Victor Pilhes).
  • Le héros est confronté au harcèlement (le diable s'habille en Prada de Laurent Weisberger).
  • Le héros est confronté aux dérives de la technologie (Ravage de René Barjavel).
  • Le héros est confronté à la discrimination (Millénium de Stieg Larsson).
  • Le héros est confronté à l'obscurantisme (Origine de Dan Brown).

Exercice

  • Choisissez 3 leviers dramatiques parmi les 45 évoqués.
    • Rédigez un synopsis de 5 lignes pour chacun.
    • Comparez chacun d'eux à votre idée de base, vos personnages, le temps et le lieu que vous avez imaginés pour le déroulement de votre intrigue.
    • Choisissez le plus adéquat.

 

Source : La bible de l'apprenti auteur. Bernard Deloupy. Armand Colin

[1] Georges Polti, Les trente-six situations dramatiques, Fb&c Limited, 2018

L'écriture rend vrai ce qui est inventé et irréelle la réalité.

 

Nous parlons de récit dans un manuscrit si :

 

1. Une succession d'événements dans le temps : au minimum deux périodes.

 

2. Une unité de thème, le plus souvent assurée par le personnage principal.

 

3. Le personnage principal subit des transformations.

 

4. Une unité de l'action, sinon, on a plusieurs récits.

 

5. Pas de succession chronologique d'événements - comme dans la chronologie ou le journal intime, qui ne sont pas des récits, au sens strict : au-delà de la succession temporelle, il existe une logique de l'histoire, une "causalité narrative".

 

6. Une morale, exprimée ou sous-entendue.

 

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Écriture : planifiez son temps

Les écrivains ont beaucoup de mal à gérer leur temps. Listez les projets que vous avez pour les prochains jours, mois, années. Une fois que vous avez créé la liste, sortez votre agenda et planifiez-les.

Écriture attitude

Pour tenir votre engagement d'écriture, les premiers temps autorisez-vous à :

  • Vous lever plus tôt ;
  • Vous coucher plus tard ;
  • Écrire en mangeant ; et surtout, prendre du temps pour écrire.

Évaluez le temps passé à écrire :

  • Sans compter le travail de recherches, même si la recherche est importante ;
  • Sans compter le temps passé à discuter sur votre histoire ; sans compter les moments de rêveries sur le sujet.

Solution : votre fauteuil ne sert qu'à écrire et rien d'autre !

Gérez votre temps d'écrivain :

  • Imposez-vous un délai pour la rédaction des chapitres ;
  • Partagez concrètement votre temps entre écriture et recherche d'informations.

Faites des pauses pour vous divertir.

Toujours pareils, et ce jusqu'à la fin de l'entrainement : prenez le cahier à l'envers et notez-y une chose par semaine que vous avez faite pour vous, programmée et sans entrave.

Rédigez 15 à 20 lignes sur ce rendez-vous avec un joli moment de votre semaine, puis lisez à voix haute le résumé de votre rendez-vous artistique où vous tenterez d'exprimer vos émotions. Nous appellerons TAM (Temps Avec Moi) ce moment occupé à vous faire plaisir ; vous vous devez de penser à vous pour vous ressourcer afin d'alimenter vos réserves créatrices. Au début, cela vous demandera un peu de discipline pour accepter de vous donner la priorité sur les autres, puis peu à peu vous attendrez votre TAM comme une bouffée d'oxygène qui deviendra indispensable à votre équilibre.

Évaluation du temps libre

Listez vos principales activités récurrentes de la semaine. Évaluez le temps passé à vos occupations.

  • Temps passé à travailler : ……
  • Temps passé dans les transports : ……
  • Temps passé à dormir : ……
  • Temps passé à préparer ou prendre les repas : ……
  • Temps passé à la toilette et l'habillage : ……
  • Temps passé à aider les autres : ……
  • Temps passé avec des amis : ……
  • Temps passé à l'intendance, au ménage, aux courses, au téléphone : ……

Prendre conscience du total : ……

Une semaine = 7 jours, c'est-à-dire 7j x 24h = 168 heures ; déduire le temps utilisé pour dormir et pour les autres ; combien avez-vous passé de temps pour vous ?

 

Extrait du livre : atelier d'écriture. La méthode pour révéler l'écrivain qui sommeille en vous ! Laure d'Astragal. Larousse poche.

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Un jeu de mots est en général n’importe quel jeu de langue qui manipule les mots ou des sonorités, et en particulier celui qui consiste à créer deux mots ou deux phrases homophones (le plus souvent humoristique) ayant un sens différent.

Si le jeu de mots résulte d’un hasard malencontreux, on parlera de kakemphaton. Plus précisément, s'il est la conséquence d’une construction maladroite et équivoque d’une phrase, on parlera de janotisme (exemple : « J’ai acheté un gigot chez le boucher qui était gros » ; on ne sait pas alors si c’est le boucher ou le gigot qui était gros).

Types

  • Un acronyme récursif : est une forme d'acronymie qui fait appel à la récursivité et plus précisément à l'auto-référence dans un procédé de mise en abyme littéraire. On parle aussi d'autonymie. On trouve des acronymes récursifs essentiellement en développement informatique. Exemple : "GNU : GNU's Not UNIX".
  • Un acrostiche : poème dans lequel les lettres ou mots initiaux de chaque vers composent un mot ; exemple : le poème latin "Regis Iussu Cantio Et Relique Canonica Arte Resoluta" forme le mot latin "RICERCAR" (qui désigne une forme archaïque de la fugue). Les mésostiche, téléstiche, acroteleuton, sont des variantes dans lesquelles les lettres ou mots sont extraits à d’autres emplacements de chaque vers.
  • Un allographe : suite de lettres qui n’a de sens que si celles-ci sont prononcées l’une après l’autre ; exemple : "L.H.O.O.Q.", "F.L.M.N.H.", "G.P.T.A.Q.B.C.O.P.I.D.Q.K.C", "G.L.L.O.Q" (lire "2L"), "P.S.G.C.D.P.D", "C.O.Q.P",...
  • Un ambigramme : mot qui, par un jeu de symétrie (centrale, horizontale ou verticale), soit se transformera en un autre mot, soit gardera son apparence ; exemple : "suissesse" qui retourné à 180° donne "assassins", "NON" qui retourné à 180° se lit toujours "NON", "ECHEC" qui peut être lu de la même manière en plaçant un miroir sous le mot.
  • Un anacyclique : mot ayant aussi un sens lorsque lu de droite à gauche. Exemples : Noël - Léon, tracé - écart, nom - mon, repas - saper. Laval et radar sont des palindromes, cas particulier d’anacyclique où le mot s’auto-génère.
  • Une anagramme : permutations de lettres qui forment un nouveau mot ; exemple : Boris Vian donne Bison ravi.
  • Une antonomase : nom propre utilisé comme nom commun ; exemple : Watt, Ampère, don Juan, Tartuffe, Pénélope, Vandale, Mégère, Poubelle
  • Une auto-traduction  : nom qui décomposé en deux termes donne la traduction du premier dans une autre langue ; exemple : Aubergine → Auberge (fr) Inn (en), Waterloo → water (nl ou en) l’eau (fr), Merci → Mer (fr) Sea (en)
  • Un bigramme : construction de deux mots à partir des lettres d’un seul, en n’utilisant qu’une seule fois chaque lettre mais en les utilisant toutes ; exemple : "Réa'" donne ""+"à" (on ne tient pas compte des accents).
  • Une boutade : mot d’esprit, plaisanterie originale ou qui joue sur le paradoxe ; exemple : « Mon Dieu, mon Dieu, délivrez-nous de toutes les religions ».
  • Une cacographie : orthographe fautive ou mauvais style. Les cacographies sont courantes dans les toponymes dont on a oublié l’étymologie ; exemple : "Châlons" et "Chalon".
  • Un cadavre exquis : jeu visant à ajouter des mots au fur à mesure, sans voir ceux déjà écrits, jusqu’à former une phrase surréaliste. Ce jeu littéraire a été inventé à Paris, au 54 rue du Château, dans une maison où vivaient Marcel Duhamel, Jacques Prévert et Yves Tanguy.
  • Un calembour : jeu de mots basé sur l’homophonie (mots qui se prononcent de la même façon) ou la polysémie (mot ayant plusieurs sens) ; exemple : "Demandez nos exquis mots !"
  • Une charade : décomposition phonétique d’une expression à deviner, en plusieurs mots définis l’un après l’autre ; exemple : "Mon premier est un animal, mon second est un abri, mon tout est un jeu de mot ; réponse : chat+rade=charade".
  • Un cratylisme : croyance dans un symbolisme naturel et figé des sons (nom issu d’un dialogue de Platon, le Cratyle).
  • Une contrepèterie : phrase changeant de sens, après permutation de lettres ou groupes de lettres ou phonèmes. Le résultat a en général une connotation grivoise ou scatologique ("Le général est arrivé à pied par la Chine", est le titre d'un recueil du Canard enchaîné) ; parfois ce n'est pas une lettre mais des mots entiers qui sont intervertis pour changer leur sens par homophonie ("J'ai le sang qui bout." devient "J'ai le bout qui sent.", les contrepèteries du Canard enchaîné contiennent souvent les mots "con" (sexe féminin) ou "vit" (prononcé "vi", ou "vis") (sexe masculin) ("Sur un pont ce caméléon" devient "Sur un con se pamait Léon"), des contrepèteries sont attribuées au journal L'Équipe mais en réalité celui-ci ne publie aucune contrepèterie ("Tsonga a un tennis prévisible"), certaines contrepèteries sont glissées à un(e) collègue en réunion de travail pour détendre l'atmosphère ou tromper l'ennui ("À l'Éducation Nationale, on aime bien l'équipe en place").
  • Duomots : mots formés de deux mots de même sens ; exemples :'Pégase' ('pet' + 'gaz'), 'trouffion' ('trou' + 'fion'), 'Bourvil' ('bourg' + 'ville').
  • Un dingbat : rébus graphique ; exemple : "NUATETEGES" = "La tête dans les nuages".
  • Un faux proverbe : pastiche limité à une formule courte, imitant un proverbe ; exemple : « Femme au volant, mort au tournant ».
  • Une homéotéleute : répartition d’un même "son" à la fin d’une phrase ou des membres d’une phrase ; exemples : "miraculeuse" donne "merveilleuse" , "étonnante" donne "surprenante".
  • Une homophonie, mots ou groupe de mots donnant le même son ; exemple : père et paire. Depuis la fin du XXè siècle, la majeure partie de la presse écrite française cherche à n'éditer que des titres contenant une homophonie, c'est même systématique pour le journal Libération, cette pratique est décriée car le plus souvent le jeu de mot est astucieux mais pas drôle ("Sanchez perd son fauteuil - l'entraineur Sanchez a perdu sa place sur le banc du Valenciennes FC")
  • Un lipogramme : texte qui n’utilise pas certaines lettres ; exemple : La Disparition : roman amusant, qu’on lira par pur plaisir ou par goût du bon mot (pas de e).
  • Un mot-valise : mot imaginaire formé à partir de deux mots ; exemple : "Goldorak" + "Chirac" donne "Goldochirac"
  • Un néologisme : personnalisation d’une expression ; exemple : "myspacien".
  • Un palindrome : mot ou phrase qui peut aussi se lire de droite à gauche. « Élu par cette crapule » ou « Ésope reste ici et se repose » ou « Engage le jeu que je le gagne ».
  • Un pangramme : phrase comportant toutes les lettres de l’alphabet ; exemple : « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. »
  • Une paronymie : association de 2 expressions par ressemblance sonore ; exemple : « Les touches t'y aident » (les douches tièdes) (Boby Lapointe), « Tu votes parce que c’est bien délire » (c’est bien d’élire) (La chanson du dimanche).
  • Un pendu : le pendu est un jeu consistant à trouver un mot en devinant quelles sont les lettres qui le composent. Le jeu se joue traditionnellement à deux, avec un papier et un crayon, selon un déroulement bien particulier.
  • Un poème holorime, cas particulier de l’homophonie : vers qui ont une prononciation identique ; exemple : "Par les bois du Djinn, où s’entasse de l’effroi, parle et Bois du gin ! ... ou cent tasses de lait froid." (Alphonse Allais). Ou encore: "Gal, amant de la Reine, alla, tour magnanime, Galamment de l'arène à la Tour Magne, à Nîmes" (Marc Monnier)
  • Une polysémie : mot ou expression qui a deux voire plusieurs sens différents, sans homonymie, c’est-à-dire que le concept de base reste identique ; exemple : "Blanc" peut exprimer la couleur, l’espace, le vin, la viande, la couleur de peau.
  • Un rébus : suite ou combinaison d’éléments graphiques dont l’interprétation, généralement phonétique, produit un énoncé (phrase, mot, expression...). C’est l’équivalent graphique de la charade.
  • Un rétroacronyme : interprétation d’un mot comme un acronyme, alors que ce n’en est pas un à l’origine ; exemple : "PTT = Petit Travail Tranquille"
  • Un shiritori : jeu japonais dans lequel les joueurs doivent dire un mot qui commence avec le dernier kana (idéogramme) du mot précédemment cité. En français on utilise la ou les dernières syllabes ; exemple : Seulement → mentir → tiraillé→ .... La chanson enfantine Trois petits chats en est un bel exemple.
  • Un trompe-oreilles : phrase difficile à comprendre qui donne l’impression d’être en langue étrangère ou d’avoir une autre signification ; exemple : "Mur usé, trou s’y fait, rat s’y met., "Tes laitues naissent-elles? Oui mes laitues naissent.", "Qu’a bu l’âne au lac? L’âne au lac a bu l’eau.", " Baisse ta gaine Berthe, que j'tate ta croupe.", "Vous avez déjà goûté les mélokos ? -Non -Les mets, locaux, les plats du coin." (Gustave Parking).
  • Toc toc toc ! : Blagues commençant par « toc toc toc » et jouant sur le nom de la personne qui est censée frapper à la porte ; exemple : "Toc toc toc ! - Qui est là ? - Sheila. - Sheila qui ? — Sheila lutte finale...".
  • Un virelangue : phrase difficile à prononcer ; exemple : « Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archisèches ? »

 

Certaines personnes sont plus créatives que d’autres, mais chacun a son talent ! En fait, il se peut que vous soyez très créatif, mais trop critique. La créativité est la capacité à créer, à imaginer et/ou à innover. Chacun peut y arriver s’il s’en donne la possibilité. Pour cela, laissez les jugements au placard, en tous cas dans un premier temps. Ne vous mettez pas de frein !

Le plus difficile, c’est créer à partir de rien. Sans consigne préalable. Sans limites précises. Le secret de la réussite, dans la création, est la contrainte libératoire ! Quel paradoxe ! Comment une contrainte peut-elle être un synonyme de libération ?

Raymond Queneau, Georges Perec et quelques autres sont à l’origine de l’OuLiPo (l’Ouvroir de Littérature Potentielle). Par la mise en place de consignes très strictes, ils permettent de libérer l’écriture. De la laisser s’exprimer.

Un exemple. Voici six consignes.

  1. Par écrit, racontez vos vacances.
  2. Par écrit, racontez vos vacances 2008, en une page.
  3. Par écrit, racontez vos vacances 2008, en une page, en commençant par « Cet été-là… ».
  4. Par écrit, racontez vos vacances 2008, en une page, en commençant par « Cet été-là… », en parlant de quatre événements développés en quatre paragraphes.
  5. Par écrit, racontez vos vacances 2008, en une page, en commençant par « Cet été-là… », en parlant de quatre événements développés en quatre paragraphes, à l’indicatif présent.
  6. Par écrit, racontez vos vacances 2008, en une page, en commençant par «Cet été-là… », parlant de quatre événements développés en quatre paragraphes, à l’indicatif présent, en y incluant les mots mandarines, pantoufles, cirage et pendentif.

En vous penchant sur la question, laquelle de ces consignes vous semble la plus simple à mettre en œuvre ? Instinctivement, beaucoup choisiront la première. Et pourtant… Faites donc le test !

Bizarrement, plus la consigne devient précise et exigeante, plus ce sera facile de vous y mettre. Le cadre va vous permettre de baliser le texte. Mais il va surtout vous offrir la possibilité de «faire avec » et de vous ouvrir de nouvelles perspectives !

Voici un site très bien fait sur lequel vous pourrez découvrir une méthode et des infos gratuites et payantes pour augmenter votre créativité et votre efficacité : www.creatmethod.com

Les idées arrivent en masse. Vous essayez de tout noter, mais cela va trop vite. Vous perdez le fil. Des idées géniales vous échappent. Vous navez pas le temps de tout formuler correctement. Vous vous énervez, car votre pensée est plus rapide que votre main.

 

Plusieurs solutions soffrent à vous :

 

  1. Enregistrez-vous sur un dictaphone ou sur votre smartphone. Écoutez-vous et prenez le temps de rédiger, à votre aise.

 

  1. Demandez à quelqu’un de prendre note pour vous pendant que vous parlez.

 

  1. Notez des mots plutôt que des phrases complètes et trop longues. Ainsi, vous n’oublierez rien.

 

  1. Utilisez deux feuilles en même temps : une sur laquelle vous rédigez et une autre pour noter en deux mots une idée à développer ultérieurement.

 

  1. Usez et abusez des post-it. Ils vous permettront de noter de petites choses qui vous viennent à l’esprit. Il vous suffira ensuite de les coller à lendroit ad hoc pour y revenir plus tard.

Une autre façon de rythmer votre récit et par là même de maintenir l’attention de votre lecteur, consiste à alterner le récit des faits, les descriptions et les dialogues. Sans dialogue, les personnes qui n’ont pas l’habitude de lire parmi celles à qui vous offrez vos mémoires risquent de se décourager. Les dialogues permet en effet d’alléger le texte est de rendre la lecture plus attractifs.

Un exemple ? Dans un texte écrit au discours indirect, il peut être écrit :

« en sortant, le médecin annonça que mon père n’avait absolument rien aux yeux, mais plutôt que son cerveau refusait de voir le monde extérieur. Je lui demande ce qu’il fallait que je fasse. Il me répondu qu’il n’avait pas de solution miracle à me proposer. Seul le déclic pouvait de guérir ».

Au discours direct, ce même texte donne :

« En sortant, le médecin annonça :

– votre père n'a absolument rien aux yeux. En réalité, c’est son cerveau qui refuse de voir le monde extérieur.

– alors, que dois – je faire ?

- malheureusement, je n’ai pas de solution miracle à vous proposer. Il faudrait provoquer un déclic… »

Le dialogue permet souvent d’éviter les lourdeurs lorsque l’on met en scène plusieurs personnages et les répétitions incessantes d’expressions telles qu’ " il répondit que "il dit que ". De plus, visuellement, le dialogue crée une aération dans la page, du fait des recours à la ligne. Placé le dialogue en début du chapitre peut aussi avoir pour effet de couper radicalement avec le rythme du chapitre précédent et ainsi redonner un nouveau souffle à votre récit.

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