Dis-moi, le vent y a-t-il une âme
Quand il s'essouffle dans les bois ?
Sait-il alors, qu'il est infâme
Lorsqu'il agresse notre toit ?
Quand sa voix se fait plus profonde,
Ou qu'il hurle la crainte et l'effroi,
Est-il donc de nature immonde
Quand il blesse le grand pavois ?
Dis-moi, que fait-il de ses heures
Quand il ne fait que caresser
Les champs mûris… Il les effleure
De ses chaudes brises d'été
Le vent sait-il qui le fait vivre
Sans pouvoir jamais se montrer
Autrement que lorsqu'il s'enivre
De dégâts, d'arbres arrachés ?
Dis-moi, le vent a-t-il une âme
Qui lui reproche ses méfaits
Et pourquoi donc un amalgame
Avec le mot « temps est parfait ?
Georges G. Boudart
Le petit rapporteur - atelier d'écriture du chant d'oiseau