Qu'elle est jolie

Cette petite bête

On dirait un gentil hérisson

Petit, oui et gentil aussi

Mais il nous tue par millions.

 

On l'a vu pour la première fois

Au travers de la lunette du microscope

Et un artiste qui a vu ça

L'a dessiné comme il se doit.

 

Depuis lors c'est devenu et restera

L'emblème de l'année deux mille vingt.

 

Dans les rues de nos villes

Et de nos villages

On ne voit pas grand monde

Voire même plus personne

Et celui ou celle qui s'y aventure

Porte un masque sur la figure.

 

Maintenant quand on ose sortir

Chercher du fromage ou du pain

On est tenté de s'encourir

En voyant arriver quelqu'un

Comme au temps de la lèpre où la peste

Valait mieux ne pas contrarier son voisin.

 

On ne se donne plus la main

Encore moins un baiser.

Ni à son père, ni à sa mère,

Sa sœur, son frère, son parrain,

On ne se parle plus que de loin

Si on n'habite pas sous le même toit.

 

Et pire encore,

Car on ne peut plus prendre

Dans ses bras ni embrasser

Celui ou celle qu'on aime,

Si on n'est pas marié

Et qu'on vit chacun chez soi.

 

Aussi le fils ou la fille chéris

Qui doivent étudier, si possible

Tout seuls dans leur kot

Et papa et maman

Doivent aussi rester à la porte.

 

Le bébé qui vient de naître

Et qui est encore en maternité

Avec maman pour recevoir

Baisers, caresses et cadeaux

De grand-papa et grand-maman

Que quand il sera plus grand.

 

Mais quand ?

 

Si les messieurs et dames

En blouse blanche

Travaillent beaucoup, longtemps et fort,

On espère malgré tout…

Les humains espèrent toujours

Que deux mille vingt et un

Rapportera l'amour

 

Janine Wollaert

Cercle de Poésie et de Littérature de Kraainem

 

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