« Oui, je veux vous aimer mais vous aimer à peine et mon mal est délicieux »
(G. Apollinaire)
Femmes de mes bonheurs
aux mains de tendresse contenue,
au regard soudain vigilant,
aux mots feutrés parlant si fort.
Femmes de mes larcins,
je vous dérobe, braconnier de vos cœurs,
votre moindre trouble,
votre non-vouloir
et jusqu'à vos silences,
je vous dérobe à vous-mêmes.
Femmes de mes silences,
la mer vous chantera mon désir de vous,
la plaine frémira de mon impatience,
le vent glissera sur vos lèvres, ivre de conquête.
Femmes, complices de mes bonheurs,
de mes larcins, de mes silences,
Femmes, mes dévorantes,
mes marées, mes étoiles.
Femmes sans ruse et sans astuce,
j'engrange vos certitudes d'être
Femmes de mes bonheurs,
de mes larcins,
de mes silences.