Vous venez de mettre le point final à votre manuscrit. Vous voilà arrivé au moment crucial de la relecture. Ne croyez pas que cette étape peut être évitée, elle est primordiale, car vous verrez, votre manuscrit n'est pas encore tout à fait prêt.

Faites un tirage papier de votre livre, corriger sur l'écran est fatigant et demande une grande concentration. Vous avez l'impression que votre texte ne contient aucune erreur puisque vous l'avez en permanence sous les yeux. Erreur !

Sur papier, à la première lecture les fautes vous sautent aux yeux. Armez-vous d'un stylo, et entamez votre correction. L'idéal, après une première lecture pour corriger les fautes principales, consiste à relire votre manuscrit à haute voix pour repérer les phrases trop longues, les mots manquants. Supprimez les derniers adjectifs ou adverbes inutiles.

La correction et la réécriture sont souvent les étapes les plus longues. Vous devez traquer les fautes d'orthographe, de syntaxe. Vous pouvez demander à une personne de votre connaissance de relire le texte.

N'hésitez pas à reprendre, retravaillez votre manuscrit. Quand vous penserez qu'il n'y a plus rien à enlever ni à ajouter dans votre texte, vous serez prêt ! Cette étape même si elle est longue, et ennuyeuse est indispensable pour remettre un manuscrit de qualité.

Maintenant, laissez votre manuscrit tranquille, et faites autre chose. Laissez-le reposer quelques semaines. Cela vous permettra de prendre du recul. Après cette « séparation », relisez (oui, encore) votre manuscrit.

• A-t-il encore quelques choses que vous devez encore corriger, modifier ?
• Le texte est-il aussi parfait que vous le pensiez ?

C'est le moment de la dernière correction, des dernières fautes à supprimer. Rassurez-vous c'est presque fini.

La phase de correction et la réécriture sont essentielles. Il en va de la crédibilité de votre notoriété et de votre manuscrit. Vérifiez qu'il n'existe plus d'erreurs, de répétitions, d'adverbes inutiles, de fautes d'orthographe ou de conjugaison. Vérifiez également s'il n'y a pas d'erreur dans les adresses et les sources que vous avez éventuellement citées.

L’orthographe et la grammaire

Activez les vérificateurs d’orthographe et de grammaire de votre logiciel de traitement de texte : les soulignés, rouge, vert ou bleu attireront votre attention sur les fautes. Si vous n’êtes pas certain(e) de votre écriture, confiez votre manuscrit à un spécialiste de ces matières : un instituteur, un professeur, un journaliste, un correcteur de mémoires. Vous n’y perdrez pas une fortune et gagnerez en crédibilité.

Petit truc pour vérifier l’orthographe lexical (l’écriture des mots) : commencez votre lecture par le dernier mot de la dernière phrase et remontez jusqu’au début. Cela vous permet de lire des mots et de ne pas être absorbé dans la lecture.

Lire aussi notre article : A qui faire relire mon manuscrit ?

Choisir un premier lecteur est une chose délicate. On n’accouche pas avec ses copines, on se rend dans un lieu spécialisé. Éviter de donner votre "bébé" a des personnes trop proches de vous (amis, familles) ; vous éviterez ainsi de vous s'exposer à certaines critiques acerbes et qui pourraient vous blesser, au contraire à une absence de critiques de convenance ce qui vous sera inutile.

Contactez par annonce un lecteur de bibliothèque qui sera ravi de vous lire et vous aider à améliorer votre manuscrit. Il ne vous en coûtera pas grand-chose, vous pourrez le citer comme le font les auteurs américains sur leur page de remerciement, et votre lecteur sera aux anges de retrouver son nom dans un livre. Mais avant de soumettre votre manuscrit, soyez sûr d'être capable d'encaisser les critiques. Le moment venu, retenez uniquement les remarques constructives et surtout n'en faites pas une affaire personnelle ; les doigts pointés ne concernent que votre histoire et sans l'aide d'une personne extérieure vous laisseriez peut-être passer des erreurs. Vous devez avoir le courage de proposer la lecture à un spécialiste du sujet traité, plus il connaîtra de choses que vous risquez d'ignorer plus sa contribution vous sera utile pour compléter votre histoire. Qui que ce soit le lecteur, demandez-lui de ne pas faire de suggestions sur les possibilités de déroulement de l'histoire.

Demandez à votre lecteur de répondre à ce questionnaire.

• Après une complète lecture du manuscrit, répondez spontanément à ces questions :
• C'est l'histoire de qui ? (5 morts maxi)
• Pouvez-vous décrire le protagoniste ?
• Connaît-on ses origines ?
• L'objectif du personnage est-il clair ?
• Est-ce qu'il évolue ?
• Le méchant vous fait-il peur ?
• Ce qui arrive au personnage vous intéresse-t-il ?
• Leurs problèmes sont-ils crédibles ?
• A-t-on envie d'en savoir plus ?
• L'histoire est-elle originale ?
• La fin vous plaît-elle ?
• Aimez-vous le titre ?
• Devine-t-on ce qui va arriver ?
• Est-ce qu'on s'ennuie ?
• Y a-t-il un personnage ou événement qui apporte une issue inespérée à une situation tragique ?
• L'opinion de l'auteur est-elle pesante ?
• Y a-t-il trop de dialogues ?
• Le style et le vocabulaire vous plaisent-ils ?

Accueillez avec prudence les avis des autres. Les compliments font plaisir, mais ne sont d'aucune  aide. Les critiques permettent toujours d'améliorer l'histoire, à condition d'être pertinentes, c'est-à-dire d'être étayée chacune avec les raisons de l'appréciation. Soyez prudents et prenez systématiquement un deuxième avis avant correction. Gardez courage face aux critiques, ne vous laissez pas démoraliser. L'écriture est un plaisir, ne corrigez pas si cela vous déplaît. Il existe des groupes de lecture sur Internet qui vous apporteront des critiques constructives, sans sabotage.

Atelier d'écriture. La méthode pour révéler l'écrivain qui sommeille en vous ! Laure d'Astragal. Ed Larousse

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