Il s'agit d'un témoignage

De la part d'un personnage

Qui dans un home s'engage

À observer le personnel qu'on engage

Pour soigner les pensionnaires d'un grand âge.

 

Il reçoit des informations à chaque passage,

Pose un regard sur ces personnages en décrochage

Plutôt social car elles sont abandonnées par leur entourage.

Elles se sentent seules, emprisonnées comme des otages.

 

Le médecin intercepte ces messages

Et crée dans le home un fameux remue-ménage

En faisant au personnel l'étalage

De ses réformes pour assurer le sauvetage

Des aînés, les intégrer dans le paysage

De la vie, faire oublier leur hivernage.

 

La vraie dimension humaine perce davantage.

La réputation du home a une meilleure image.

Les âgés sont sur un petit nuage…

Mireille Apelmans. Repères. Cercle de poésie et de littérature de Kraainen

Je cherche un homme de 50 ans,

Qu’a tout rêvé, qu’a tout perdu,

Qui s’en est juste assez voulu,

Pour savoir ce qu’il veut vraiment,

Je cherche un homme de 50 ans,

Qu’a déjà juste assez d’argent,

Mais que l’argent n’éblouit plus.

 

Je cherche un homme de 50 ans,

Qui a déjà plu, déjà déçu,

Et qui a fait juste assez d’enfants,

Pour être juste assez ému.

Je cherche un homme qui a survécu,

Qui a déjà tout fumé tout bu,

Qui a tout connu des femmes nues,

Un homme qui ne cherche plus.

 

Je cherche un homme de 50 ans,

Qui sait ce qu’il n’a pas à offrir.

Qui a plus de passé que d’avenir,

Mais qui enfin prend tout son temps.

Je cherche un homme de 50 ans,

Qui est déjà préparé au pire.

Qui sait ce que le temps ne peut pas guérir,

Qui a déjà trop vu d’enterrements.

 

Je cherche un homme de 50 ans,

Que la vérité ne fait plus fuir.

Qui a le courage de ne pas mentir,

Sur ses foutus sentiments.

Oh oui un homme de 50 ans,

Qui ne se prend plus au sérieux,

Mais qui m’aimerait silencieusement,

Et qui le ferait de son mieux.

 

Je cherche un homme pas trop solide,

Parce que personne ne l’est vraiment,

Un homme qui aurait juste assez de rides,

Et presque plus de secrets.

Je cherche un homme comme il y en a plein,

Mais je ne les croise jamais.

Un qui ressemble à mes chagrins,

Et qui peut-être m’attendrait.

 

Un homme de 50 balais,

Peut-être plus, peut-être moins.

Bien entendu un pas parfait,

Mais enfin un qui serait le mien.

Peut-être pas pour toute la vie,

Mais pour quelques moments de vrais.

Qu’au moins j’aurais moins le cœur détruit,

Chaque fois que je m’en souviendrais.

 

Proposé par Roger

 

A méditer

La vie est ce que tu en fais,

Alors n’accuse jamais qui que ce soit d’autre pour l’état dans lequel tu es,

Mais sache que tu es responsable.

Change ton attitude constructive envers la vie.

Construis le meilleur à partir de ce que tu vois tout autour de toi,

Et ignore le reste.

Ne lui donne aucune force de vie et cela disparaîtra.

Aujourd’hui est un jour nouveau et ce que tu en fais dépend de toi.

Roger Simon

Nous aimerions vous partager la lettre d’une mamie de 82 ans qui se préparait à rentrer dans une maison de retraite.

La joie est une chose que l’on décide à l’avance. Que j’aime ou non la chambre ne dépend ni des meubles, ni des décorations, mais de la façon dont j’organise ma propre pensée. J’ai déjà décidé que je l’aimais.

Le bonheur est une décision que je prends chaque matin. J’ai le choix. Je peux passer la journée au lit à me plaindre des parties de mon corps qui ne fonctionnent plus, ou me lever et profiter de celles qui fonctionnent toujours.

Chaque jour sera un cadeau aussi longtemps que je pourrai respirer. Je me concentrerai sur ce que je pourrai accomplir pendant ce nouveau jour, malgré l’usure du temps et je me réjouirai de tous les événements positifs que j’ai accumulés tout au long de ma vie, de façon à pouvoir profiter de ces souvenirs à ce moment-la de ma vie.

La vieillesse est comme un compte en banque. On y retire ce qu’on y a accumulé pendant sa vie. C’est pourquoi il faut y accumuler le maximum de petits bonheurs, éviter d’y verser chagrins et peurs, vivre simplement, donner plus, attendre moins.

Le vieux sage parle peu.

Il sait que ce qui sort de notre bouche est toujours susceptible de nous causer des déboires.

Aussi, il a toujours des noix de kola dans la poche. 

Et lorsqu'un interlocuteur veut s’engager dans la médisance ou dans une conversation inutile, il en sort une qu'il partage avec lui, en disant : «  mon fils, il n'est pas bon que la bouche soit inoccupée.

Donnons-lui du travail, sinon elle est susceptible de nous attirer des ennuis ».

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Il était une fois un homme assis près d'une oasis, à l'entrée d'une ville du Moyen-Orient. Un jeune s'approcha et il demanda.

« Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? 

Le vieil homme lui répondit par une question :

comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?

–Égoïstes et méchants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis bien content de partir.

–tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieillard.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approcha et lui posa à la même question :

– je viens d'arriver dans la région.

Comment sont les gens qui vivent dans la ville ?

Le vieil homme répondit de même :

Dis-moi mon garçon, comment était gens dans la ville tu viens ?

  • Ils étaient bons, bienveillants, accueillants, honnêtes. J'y avais de nombreux amis et j’ai eu beaucoup du mal à les quitter.
  • – Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux avait entendu les deux conversations. Dès que le second jeune homme s'éloigna, il s'adressa aux vieillards sur un ton de reproche. :

Comment peux – tu donner deux réponses complètement différentes à la question posée par deux personnes ?

– mon fils, dit le vieil homme, chacun porte son univers dans son cœur… d'où qu'ils viennent. Celui qui n'a rien trouvé de bon dans son passé, ne trouvera rien ici non plus. En revanche, celui qui avait des amis dans l’autre ville trouvera aussi ici des amis loyaux fidèles. Car vois – tu, les gens sont vis-à-vis de nous ce que nous trouvons en eux.

Conte Africain

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Mon chéri,

Ne t’étonne pas si tu trouves le canapé totalement recouvert de papier bulle, posé au milieu du salon, c’est normal. Une entreprise va passer le prendre pour le livrer chez son nouveau propriétaire, car je l’ai vendu cette après-midi.

Te souviens-tu quand tu m’as dit qu’en plus de gérer la maison, l’entretien, les papiers divers et les trois « nains » que tu m’as faits, je devais trouver un emploi ? Et bien, comme je ne trouvais pas le temps de travailler, j’ai trouvé un moyen de faire de l’argent rapidement sans sortir de chez soi ou presque : eBay !

Ne cherche plus tes veilles baskets répugnantes que tu ne voulais pas jeter, un collectionneur les a achetées, à moins que ce soit un fermier pour faire du fumier.

Mais revenons à eBay, c’est vraiment merveilleux de pouvoir enfin se faire un peu d’argent de poche en vendant des choses dont nous n’avons plus besoin surtout depuis qu’à cause de la « crise » tu m’as supprimé mes rares sorties avec mes copines, mon rendez-vous annuel chez le coiffeur et les visites chez mes parents sous prétexte que cela consomme de l’essence !

Te souviens-tu de ce joli sac à main dont tu me demandais très inquiet, si je ne l’avais pas payé trop cher ? C’est ta collection de verre à bière qui l’a sponsorisé. Je me suis dit que tu serais d’accord, toi qui ne penses jamais à mon anniversaire ou ne sais jamais quoi m’offrir !

J’ai aussi vendu la tondeuse, la perceuse, la taille haie puisque de toute façon tu ne t’en approches jamais. Tes polards sont partis comme de petits pains, ainsi que toutes tes chemises que tu ne portes plus depuis que tu as de l’embonpoint.

Enfin tu vois, je suis de nouveau « rentable » puisque j’arrive à gagner de l’argent ! le seul hic c’est que je me suis laissée emporter et j’ai malheureusement vendu ta chère télé.

Depuis 15 ans que je te supporte, pratique, je sais qu’à ce stade de la lecture tu fulmines et cherche ta batte de baseball pour m’administrer la correction méritée. Ne cherche pas plus loin, je l’ai vendue aussi et ne me cherche pas, je suis avec le postier !

Le charmant monsieur que j’ai vu tous les matins depuis six mois que je vends sur eBay. Il adore les enfants et a déjà demandé sa mutation pour que nous nous rapprochions de chez mes parents.

Je te laisse tout ce qui reste dans la maison à l’exception de l’ordinateur, dont je vais avoir besoin pour aider mes parents à se débarrasser de tout ce que tu as entassé dans leur grenier parce que le nôtre était trop petit.

Je te souhaite tout de même une très belle vie et si toutefois tu cherchais une autre bonne femme pour t’accompagner dans tes vieux jours. Dans ma grande mansuétude et comme je sais que tu n’as pas l’habitude, j’ai placé une annonce pour toi.

« Gros porc, aucune hygiène personnelle, incapable de faire fonctionner un appareil électroménager, légèrement obtus et carrément macho cherche compagne : bonne cuisinière, ménagère et économe n’aimant ni le romantisme ni les restaurants, encore moins les activités en dehors de la cuisine et du lit conjugal ? »

Je te souhaite bien du courage pour réapprendre à faire cuire des pâtes, trouver ou son planqué le supermarché dans notre village, comprendre comment fonctionne la machine à laver.

Si je n’étais déjà comblée par l’amour de mon postier, rien que l’idée de ta tête, à poil devant la machine à laver lorsque tu auras compris que cette satanée machine ne te rend pas les habits secs, pliés et repassés, me rend folle de joie.

Adieu !

Sophie FL.

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